Présente dans plus de 100 pays, avec 136000 collaborateurs, l’entreprise ABB est un des leaders mondiaux des réseaux électriques, de l’automatisation industrielle et de la robotique. Michael Larsson, directeur général, souligne combien le secteur manufacturier évolue rapidement, et pense que le rôle de la technologie est d’améliorer la collaboration entre l‘être humain et le monde industriel. “Nous voulons avoir la certitude que nos technologies sont sûres” affirme-t-il, “et que les êtres humains et les robots peuvent partager un même espace de travail.” Évoquant les usines durables à venir, Michael Larsson insiste sur la nécessité d’inventer l’usine du futur, soulignant que l’usine traditionnelle doit évoluer.
Les premiers robots assuraient des tâches répétitives, programmées et immuablement recommencées, les humains les contrôlant de loin. Il explique que dans l‘industrie, on peut désormais imaginer qu‘un robot collaboratif travaille à côté des humains dans chaque partie de l‘usine, que les évolutions de la demande modifient dynamiquement le processus de fabrication, et suscitent la création de nouveaux produits. Il souligne encore l’intégration de processus durables à toutes les étapes de la fabrication dans l’usine de l’avenir.
Danse avec les robots
Deux danseurs : un humain et un robot... Non pas un humanoïde tel qu’en proposent la science-fiction ou les constructeurs japonais, mais un robot industriel de deux mètres de haut, pesant 900 kilos!
Pour le danseur et chorégraphe suédois Fredrik Rydman, c’est un partenaire exceptionnel : maîtrisant sa chorégraphie à la perfection, parfaitement en rythme, réalisant des portés avec une sécurité absolue. Le spectacle permet de penser autrement l’entrée dans nos vies de l’intelligence artificielle et des robots. Le rapport à la machine en est bouleversé, et l’émotion du public à l’issue de la représentation doit beaucoup aux questions implicites que cette création soulève.
*Une collaboration entre ABB et Kulturhuset Stadsteatern.
Une grande évolutivité
“Ce que nous voulons faire” explique-t-il, “c‘est intégrer la collaboration, la simplification, la digitalisation pour améliorer la flexibilité et la productivité. La collaboration, c’est tirer le meilleur parti de ce qui peut être fait par les humains et de ce qui doit être fait par les robots. Les mettre côte à côte, c‘est l'occasion pour nous de développer une technologie efficace leur permettant de travailler ensemble.”
Les concepts de fabrication traditionnels avec chaînes de montage cadencées, tapis roulants et convoyeurs monolithiques disparaissent. ABB utilise désormais des véhicules à guidage automatique et des robots mobiles pour produire dans un environnement plus flexible. Cela réduit l‘encombrement au sol, et permet de répondre de façon plus souple à la demande. “Cela procure également une grande évolutivité” ajoute Michael Larsson. “Il est possible de commencer à petite échelle et d‘augmenter les quantités produites au fur et à mesure, parce que les cellules de production sont standardisées et qu‘il suffit d‘ajouter d‘autres cellules pour passer à une dimension supérieure.” Il n’est donc pas nécessaire de sur-dimensionner une usine en début de cycle de vie d’un produit, l‘expansion venant en temps voulu, en fonction des impératifs de production et de l’évolution du marché.